Facteurs de risque
Toutes les personnes qui sont nées avec des ovaires courent un certain risque d’avoir le cancer de l’ovaire. Certaines courent un risque plus élevé que d’autres en raison de différents facteurs de risque.
Les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de cancer de l’ovaire pour une personne :
- Âge : Le risque de cancer de l’ovaire augmente lorsqu’une personne vieillit. Certaines cellules peuvent être endommagées avec l’âge, et le cancer est alors plus susceptible de se développer. Cette maladie est plus courante chez les personnes de 50 à 79 ans.
- Mutations génétiques* : Une mutation génétique se produit lorsqu’un gène est modifié et qu’il cesse de fonctionner comme il le devrait. Le fait d’hériter de certaines mutations génétiques, comme des mutations des gènes BRCA, augmente le risque de cancer de l’ovaire et d’autres maladies. Veuillez voir ci-dessous pour en savoir plus sur des mutations génétiques particulières.
- Origine ethnique* : Certaines mutations génétiques sont plus courantes chez certains groupes ethniques. Par exemple, les personnes d’origine juive ashkénaze ou canadienne-française courent un risque accru de cancer de l’ovaire.
- Antécédents familiaux de certains cancers* : Le risque est plus élevé en présence d’antécédents familiaux de cancer de l’ovaire, du sein, de la prostate, du pancréas, de l’endomètre ou de cancer colorectal dans la lignée maternelle ou paternelle.
- Utilisation de poudre de talc : Certaines études suggèrent que si des particules de talc pénètrent dans le vagin, l’utérus et les trompes de Fallope, cela pourrait contribuer à un cancer de l’ovaire. Selon Santé Canada, l’utilisation de poudre de talc sur les parties génitales féminines peut augmenter le risque de cancer de l’ovaire.
- Endométriose : Le risque de certains types de cancer de l’ovaire particuliers pourrait être plus élevé en présence d’antécédents d’endométriose, un problème de santé bénin qui désigne la croissance de tissu endométrial (muqueuse utérine) à l’intérieur des ovaires. Les raisons de cette corrélation n’ont toutefois pas été confirmées.
* Si un ou plusieurs facteurs de risque marqués d’un astérisque s’appliquent à vous, consultez la page Prévention pour découvrir comment vous pouvez empêcher le cancer de l’ovaire de se développer dès le départ.
Les facteurs suivants peuvent réduire le risque de cancer de l’ovaire pour une personne :
- Chirurgie gynécologique : L’ablation des ovaires et des trompes de Fallope réduit le risque de cancer de l’ovaire. Cela s’explique par le fait que de nombreux cas de cancer de l’ovaire débutent dans les trompes de Fallope et se propagent rapidement aux ovaires et aux organes avoisinants. Le cancer de l’ovaire peut se développer même après l’ablation des ovaires et des trompes de Fallope si des cellules cancéreuses se sont propagées à d’autres parties du corps avant l’intervention chirurgicale.
- Antécédents reproductifs et prise de contraceptifs oraux : Il existe une corrélation entre le nombre de fois qu’une personne ovule et son risque de cancer de l’ovaire. Le fait d’interrompre l’ovulation en menant une grossesse à terme, en allaitant ou en utilisant des contraceptifs oraux réduit le risque de cette maladie.
Mutations génétiques
BRCA1 et BRCA2 (cancer du sein 1 et 2)
Les gènes BRCA1 et BRCA2 sont liés à la majorité des cas de cancer de l’ovaire héréditaire. Les gènes BRCA1 et BRCA2 sont présents chez tous les individus. On les appelle des suppresseurs de tumeurs. Une mutation de ces gènes a été associée au cancer du sein et de l’ovaire héréditaire.
Les femmes qui obtiennent un résultat positif au test de mutation du gène BRCA1 et BRCA2 courent un risque accru de cancer du sein et de cancer de l’ovaire. Dans le cas d’une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2, le cancer du sein apparaît chez les femmes à un plus jeune âge et augmente le risque d’un deuxième cancer.
Les populations courant un risque accru de mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les suivantes :
- femmes d’origine juive ashkénaze (risque d’un sur 40)
- certaines femmes d’origine canadienne-française pourraient courir un risque accru
- populations de l’Islande et des Pays-Bas
Autres mutations génétiques
Certains cas de cancer de l’ovaire sont liés à d’autres mutations génétiques, comme le syndrome de Lynch, également connu sous le nom de cancer colorectal héréditaire sans polypose (HNPCC).
Les populations les plus susceptibles de subir cette mutation comptent :
- Trois parents ou plus atteints d’un cancer lié au syndrome de Lynch (colorectal, de l’endométriose, de l’intestin grêle, de l’uretère ou du rein, de l’ovaire), dont l’un est un parent au premier degré (père, mère, frère, sœur ou enfant) des deux autres;
- Au moins deux générations atteintes de cancer (comme un parent et un enfant);
- Un ou plusieurs cas de cancer diagnostiqués avant l’âge de 50 ans.
Si vous avez des antécédents familiaux de cancer, il est important d’en parler à votre médecin.
Demandez-lui de vous diriger vers un conseiller en génétique. Cette étape est très importante pour vous aider à comprendre les risques et les avantages des tests génétiques.
Vous pouvez également consulter le site Web suivant : Association canadienne des conseillers en génétique (en anglais)