Espoir audacieux et attentes élevées pour 2020
6 janvier 2020
Pour plusieurs d’entre nous, l’arrivée d’une nouvelle année suscite beaucoup d’émotions et de sentiments. Pour certains, c’est un sentiment d’attente; pour d’autres, c’est l’impression de tourner la page (ou même un sentiment de perte), tout en entrevoyant la possibilité d’un nouveau départ; pour d’autres encore, c’est simplement une occasion de renforcer sa détermination à espérer, et d’utiliser toutes les ressources à sa disposition pour continuer à relever le défi ou affronter la difficulté qu’on a affrontée l’année précédente et qu’on continuera à affronter cette année.
Après une brève période de repos avec ma famille et mes proches pendant les fêtes, je reviens au travail chez Cancer de l’ovaire Canada animée d’un mélange de ces sentiments alors que je réfléchis à ce qui attend notre communauté en 2020.
Par contre, je dois avouer que j’éprouve surtout un sentiment d’espoir et d’attente – et pour de bonnes raisons!
En 2020 – propulsé par un investissement de 10 millions de dollars sur cinq ans – Cancer de l’ovaire Canada lancera officiellement son nouveau projet de recherche, le projet OvCan, qui constitue un premier pas essentiel à la mise au point de nouveaux traitements pour améliorer le pronostic de survie pour les femmes atteintes de cette maladie.
Notre mandat est clair et comprend trois priorités principales : développer de nouveaux modèles de recherche (priorité numéro un); proposer de nouveaux traitements et en prioriser la mise au point (priorité numéro deux); et faire progresser les essais cliniques pour le traitement de divers sous-types de cancer de l’ovaire (priorité numéro trois). Le projet OvCan poursuivra plusieurs objectifs prometteurs cette année, notamment :
- Mettre sur pied un consortium pancanadien d’experts des modèles qui définiront les lacunes et les besoins en matière de développement de modèles, nous rapprochant ainsi de la validation de nouveaux traitements;
- Établir les bases d’un profilage longitudinal de la maladie et de sa trajectoire naturelle à la suite du diagnostic (cette étape comprendra la participation de 400 femmes ayant reçu un diagnostic de la maladie et l’étude de 2 500 spécimens biologiques pour le profilage moléculaire de la maladie); et
- Obtenir un financement de contrepartie de partenaires et d’organismes canadiens de premier plan dans le domaine de la santé pour faire avancer encore plus loin notre investissement de 10 millions de dollars et passer à l’action dans les trois domaines prioritaires d’OvCan.
Je suis également fière d’annoncer qu’OvCan va faire appel directement aux patientes – des femmes ayant une expérience vécue de la maladie – pour fixer ses objectifs, et les faire participer à la prise de décisions, aux processus, aux revues et aux rapports annuels, et à d’autres aspects critiques de ce projet de recherche. Il s’agit d’une initiative très pertinente, puisque c’est la voix des femmes d’un bout à l’autre du pays qui a joué un rôle essentiel pour nous aider à obtenir un investissement de 10 millions de dollars en 2019.
Même si la perspective de nouveaux traitements pour les femmes dans les années à venir est emballante, je ne peux m’empêcher de penser aux femmes qui font face à cette maladie aujourd’hui et qui sont, disons-le franchement, désespérées de ne pas avoir plus d’options de traitement à leur disposition maintenant.
J’ai écrit récemment au sujet de certains résultats prometteurs de traitements de première ligne nouveaux et en développement, et j’espère avoir l’occasion de partager d’autres nouvelles de ces traitements avec vous cette année. En attendant, nous poursuivrons en 2020 nos efforts de revendication constants auprès des gouvernements provinciaux, des fabricants de médicaments et d’autres institutions pour faire en sorte que les femmes aient accès aux soins et aux traitements nécessaires pour le cancer de l’ovaire. Par ailleurs, nous entreprendrons également un examen et une évaluation à l’échelle nationale des défis, des lacunes et des besoins actuels de notre système de soins de santé en ce qui concerne le cancer de l’ovaire, afin de pouvoir continuer à militer pour de meilleurs soins et traitements pour les femmes atteintes de cette maladie.
Enfin, pour appuyer notre objectif de fournir de l’information pertinente et utile sur la prévention de la maladie, je suis encouragée de constater un dialogue accru entre les organisations canadiennes de lutte contre le cancer au sujet de la corrélation qui existe entre le cancer du sein, de l’ovaire, du pancréas, de la prostate et d’autres cancers, et je suis heureuse d’y participer. En 2020, j’entrevois davantage d’occasions de collaboration et de partage de connaissances entre ces organisations dans nos efforts pour déchiffrer les codes génétiques qui relient ces maladies entre elles. Cette collaboration nous permettra de mieux fournir aux patients, ou à ceux qui sont à risque de ces maladies, de l’information essentielle qui pourra contribuer à prolonger et à sauver leur vie (et aussi celles des membres de leur famille, puisqu’il est reconnu que les antécédents familiaux et la génétique jouent un rôle dans le diagnostic et le pronostic).
Alors, en résumé, 2020 devrait être une autre année occupée et stimulante.
Nous pénétrons dans un nouveau territoire stimulant pour cette maladie et nous établissons des bases significatives. Je reste audacieusement optimiste au sujet de ce que notre communauté pourra réaliser ensemble cette année, alors que nous continuons à bâtir un avenir où de plus en plus de femmes survivront au cancer de l’ovaire.