Confessions au sujet de mon voyage au Machu Picchu
26 février 2014
« Mon excursion au Machu Picchu est l’une des plus grandes réalisations de ma vie. »
Je décris souvent mon excursion au Machu Picchu en 2006 de cette façon. Ce voyage a été un défi considérable pour moi et ce que j’ai accompli pendant ces quatre jours a sans contredit donné un tournant positif à ma vie, aussi bien physiquement que mentalement.
Physiquement, je suis revenue du Pérou en meilleure forme que jamais. Je n’avais jamais fait d’activité physique avant ce voyage. Après un accident subi en 4e année, je n’ai plus jamais suivi de cours d’éducation physique à l’école, ni participé à des sports d’équipe. Sur le sentier des Incas, j’ai découvert à quel point on se sent bien quand on est actif et je me suis rendu compte que je suis beaucoup plus forte que je croyais. Quand je suis revenue chez moi, j’ai commencé à pratiquer des sports et des activités de plein air à l’âge de 36 ans et je n’ai jamais cessé depuis.
Mentalement, je me sentais en pleine possession de mes moyens à mon retour à la maison. J’avais relevé le plus gros défi de ma vie avec force et détermination, et j’avais réussi. Je n’ai jamais abandonné et j’étais très fière de moi.
Vous pensez participer à l’Expédition de l’espoir au Machu Picchu?
En septembre prochain, la deuxième Expédition de l’espoir annuelle de Cancer de l’ovaire Canada est une excursion vers l’ancienne cité de Machu Picchu dans les Andes péruviennes. Si vous envisagez cette aventure, lisez d’abord ces quelques confessions que j’ai à vous faire. J’espère que mon expérience vous incitera à participer.
Confession no 1 : Trois mois avant mon voyage, je n’avais aucune idée de ce qu’était le Machu Picchu.
Lorsque des amis ont suggéré à mon mari Dave et moi de participer à ce voyage en juin 2006, je ne savais pas vraiment ce qu’était le Machu Picchu. Je savais seulement que c’était au Pérou et que certaines personnes s’y rendaient à pied.
Dave et moi avions fait plusieurs voyages ensemble au fil des ans, notamment un voyage sac au dos de huit mois en Asie du Sud-Est avec un budget dérisoire, et nous étions prêts pour une nouvelle aventure. Parce que Dave était emballé par le projet, j’ai fait fi de la prudence, j’ai payé mon acompte, et j’ai ensuite fait une recherche sur le Machu Picchu!

Peu importe ce que vous lisez, quelles que soient les photos que vous regardez, rien ne s’approche vraiment de la découverte personnelle de la majesté des Andes, de la nature mystérieuse des ruines ou de la beauté du sentier des Incas. Les gens parlent de l’ «énergie spirituelle » qui se dégage des pierres du Machu Picchu. Je ne me définis pas vraiment comme une personne spirituelle, mais je crois que le Machu Picchu est un endroit spirituel et magique; vous devez le visiter en personne pour le découvrir.
Confession no 2 : J’ai failli abandonner à la dernière minute.
La veille de notre randonnée de quatre jours, j’ai passé plusieurs heures à écouter la pluie tambouriner sur le toit de tôle de ma chambre d’hôtel à Cusco et à me demander si je devais ou non prendre l’autobus à 4 heures du matin.
Je revoyais mentalement notre préparation pour le voyage, hésitant entre une vague inquiétude et une terreur profonde. Je pensais d’abord : « La randonnée de trois heures que nous avons faite sur le sentier du Rouge Park avec trois grosses boîtes de conserve dans chaque sac à dos était une bonne simulation, il n’y a aucun problème. » Mais une minute plus tard, je me disais: « Je vais mourir. »
Je ne sais pas ce qui m’a finalement décidée à tenter l’aventure, mais je ne l’ai jamais regretté. Ce n’était pas aussi difficile que je craignais. C’est sûr, ce voyage constitue un défi, mais vous pouvez y arriver.
Confession no 3 : J’ai eu recours aux services d’un porteur.
Je dois l’avouer, j’ai payé un porteur pour transporter 7 kg de mes bagages et j’ai transporté seulement un sac de jour (d’environ 6 kg), contenant principalement une grosse bouteille d’eau et des collations.
Alors que je transportais un petit sac et que je peinais à effectuer l’activité physique la plus difficile de ma vie, le porteur qui transportait mes bagages a démonté nos tentes et nos affaires de déjeuner, a tout emballé et m’a dépassée en courant dans ses sandales (avec deux grosses tentes, un réservoir de propane et d’autres sacs sur le dos) pour arriver avant nous afin de préparer le dîner pour notre groupe de 15 personnes.
Les porteurs et les guides sont fantastiques. Ils sont habitués à l’altitude. Ils ont escaladé ces montagnes et parcouru ces sentiers de nombreuses fois; ils sauront vous guider en toute confiance. La personne la plus en forme de notre groupe, un instructeur de cardiovélo, a beaucoup souffert du mal de l’altitude et a dû être transporté sur une civière en bambou pendant deux jours, mais les guides et les porteurs ont bien pris soin de lui.
N’ayez crainte, des gens de différents profils et ayant des capacités physiques différentes ont tous réussi cette randonnée.
Confession no 4 : La randonnée est en fait reposante!
Je sais que c’est difficile à croire, mais c’est la vérité. Les jours que j’ai passés à marcher dans les Andes ont été les plus reposants de ma vie d’adulte. Une fois que j’ai commencé à marcher sur le sentier, tout ce qu’il me restait à faire, c’était de vivre le moment présent. Le travail, la maison, ma liste de choses à faire – j’ai tout oublié.
Marcher en altitude est plus difficile et cela a nécessité une bonne part de mon attention. Mais quand je prenais le temps de m’arrêter et de regarder autour de moi, j’étais entourée des paysages les plus magnifiques que j’ai jamais vus. J’ai découvert tout au long du chemin des montagnes splendides, une forêt humide verdoyante, une jungle subtropicale, un sentier de pierres et des ruines incas.
Vous ne pouvez que vivre le moment présent. Jamais vous n’aurez été aussi détendu.
Confession no 5 : J’ai préféré la randonnée aux ruines!
Même si les ruines sont tout à fait remarquables, le chemin pour s’y rendre l’est tout autant, sinon plus. Le but du voyage, c’est de passer du temps sur le sentier des Incas et de vous laisser envoûter par l’histoire et la magie des lieux.
Lorsque vous randonnez, vous atteignez les ruines au lever du soleil et vous avez l’occasion d’y passer quelques heures relativement seul, avant que les hordes de visiteurs arrivent à bord du train en provenance de Cusco.
Sept ans plus tard, je suis toujours aussi emballée à l’idée d’une excursion au Machu Picchu. Cette année, j’incite les marcheurs de l’Expédition de l’espoir à entreprendre leur voyage vers le Machu Picchu, et j’attendrai impatiemment d’entendre leurs anecdotes et de voir leurs photos du sentier des Incas.
« Je ne me demande pas où mènent les routes; c’est pour le trajet que je pars. » Anne Hébert
