Cancer de l’ovaire : mythes et idées fausses
13 février 2014
Par Marilyn Sapsford, Directrice régionale pour l’Ontario
Le cancer de l’ovaire est souvent négligé et sous-diagnostiqué. Il existe de nombreuses idées fausses au sujet du cancer féminin le plus mortel au Canada. Voici la liste des 5 principaux mythes et idées fausses que nous entendons du public dans le cadre de notre travail chez Cancer de l’ovaire Canada.
MYTHE no 1 – Le test Pap permet de dépister le cancer de l’ovaire.
En 2011, une femme canadienne sur quatre croyait à tort que le test Pap permettait de dépister le cancer de l’ovaire – une amélioration par rapport au résultat d’une femme sur trois obtenu en 2005. Le test Pap permet plutôt de dépister le cancer du col de l’utérus. Il n’existe aucun test de dépistage précoce du cancer de l’ovaire.
MYTHE no 2 – Le dosage sanguin du CA-125 est un outil efficace pour dépister le cancer de l’ovaire à un stade précoce.
Le dépistage nécessite l’utilisation d’un examen pour détecter de façon précoce des maladies pouvant être soignées chez des femmes bien portantes asymptomatiques. Jusqu’à maintenant, aucun examen ne permet de dépister de façon fiable le cancer de l’ovaire à un stade présymptomatique. Le dosage sanguin du CA-125 mesure le niveau d’une protéine qui peut être affectée par de nombreux problèmes de santé, mais il ne s’agit pas d’un test permettant le dépistage précoce du cancer de l’ovaire. Il produit trop de faux résultats positifs et de faux résultats négatifs. Associée à un examen pelvien et à une échographie transvaginale, l’analyse du CA-125 peut être un outil de diagnostic efficace lorsqu’une femme éprouve des symptômes persistants. Elle peut également être utilisée pour mesurer l’efficacité du traitement de chimiothérapie; toutefois, même pour certaines femmes atteintes du cancer de l’ovaire, il ne s’agit pas d’un marqueur fiable.
MYTHE no 3 – Le vaccin contre le papillomavirus (VPH) permet de prévenir le cancer de l’ovaire.
Environ une femme canadienne sur trois qui connaît le vaccin contre le papillomavirus (VPH) croit à tort que celui-ci contribue à prévenir le cancer de l’ovaire. Le vaccin contre le VPH contribue à réduire le risque de cancer du col de l’utérus et d’autres cancers liés au VPH (cancers du vagin, de la vulve et de l’anus et problèmes de santé connexes), mais pas le risque de cancer de l’ovaire.
MYTHE no 4 – La sensibilisation au cancer de l’ovaire progresse, il n’est donc plus nécessaire d’y consacrer autant d’efforts.
Même si la sensibilisation au cancer de l’ovaire est en hausse (54 % des femmes canadiennes étaient en mesure d’identifier quatre symptômes du cancer de l’ovaire en 2011 par rapport à 43 % en 2005), il reste du travail à faire pour transmettre notre message de sensibilisation et il demeure de nombreuses idées fausses. En plus des perceptions erronées au sujet du test Pap et de l’analyse du CA-125, de nombreuses femmes croient à tort qu’il existe d’autres tests qui peuvent dépister efficacement le cancer de l’ovaire. Par exemple, 60 % des femmes croient qu’une échographie utilisée seule constitue un test de dépistage fiable et 42 % croient qu’un examen pelvien utilisé seul constitue un test de dépistage fiable – ce n’est pas le cas.
Il est également important d’informer les femmes des découvertes récentes. Selon des preuves de plus en plus nombreuses, une proportion importante des cancers de l’ovaire débutent en fait dans les trompes de Fallope, plutôt que dans les ovaires. Si une femme doit subir une intervention chirurgicale gynécologique, comme une hystérectomie ou une ligature des trompes, et que la conservation des trompes de Fallope et le maintien de la fertilité ne sont pas essentiels, l’ablation des trompes de Fallope devrait alors être envisagée comme mesure préventive.
MYTHE no 5 – Des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent uniquement le risque de cancer du sein.
Les femmes qui obtiennent un résultat positif au test de mutation du gène BRCA1 courent un risque de 55 à 65 % de développer un cancer du sein au cours de leur vie et de 40 % de développer un cancer de l’ovaire au cours de leur vie. Les femmes qui obtiennent un résultat positif au test de mutation du gène BRCA2 courent également un risque de 45 % de développer un cancer du sein au cours de leur vie et de 11 à 17 % de développer un cancer de l’ovaire au cours de leur vie. (Source : NCI) Les femmes d’origine juive ashkénaze courent un risque plus élevé de développer un cancer du sein et de l’ovaire en raison de leur plus grande prédisposition aux mutations des gènes BRCA. Seulement 10 à 15 % des cas de cancer de l’ovaire diagnostiqués sont le résultat d’une mutation génétique.
Aidez-nous à déboulonner les mythes
Consultez le Centre de connaissances en ligne interactif de Cancer de l’ovaire Canada et partagez cette adresse avec vos parents, amis et collègues. Aidez-nous à déboulonner certains mythes au sujet du cancer de l’ovaire et partagez de l’information exacte afin de sensibiliser la population canadienne à cette maladie.
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Les sondages nationaux sur la sensibilisation au cancer de l’ovaire ont été effectués par Harris Decima Research pour le compte de Cancer de l’ovaire Canada.
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Plusieurs ressources, notamment le livre et le DVD Vous n’êtes pas seule, sont offerts gratuitement aux femmes atteintes du cancer de l’ovaire et à leurs familles. Une série de webinaires est en cours et des présentations peuvent être organisées pour le personnel et/ou les patientes des centres du cancer.
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Pour de plus amples renseignements sur les programmes, les ressources ou les activités, communiquez avec votre bureau régional de Cancer de l’ovaire Canada.