Une question de gènes
20 avril 2016
La longueur des ourlets était le dernier des soucis de David Dixon lors de la récente Semaine de la mode. En effet, le renommé designer canadien a profité de son défilé très attendu pour sensibiliser le public au rôle des mutations des gènes BRCA dans le cancer de l’ovaire.
Ses motifs étaient très personnels. Susan, la sœur de David, est décédée en mai dernier. Fervente défenseure de la santé des femmes, elle se passionnait pour des causes comme celle-ci.

« J’avais perdu mon inspiration à la suite du décès de ma sœur Susan, puis j’ai reçu un appel de Cancer de l’ovaire Canada. C’était la tape sur l’épaule dont j’avais besoin pour me rappeler que ma mission n’était pas terminée, déclare David. C’était le carburant qu’il me fallait pour ressortir mon carnet et recommencer à dessiner, mais cette fois-ci avec une détermination profonde. Je ne travaillais plus à une collection d’une seule saison, j’engageais la conversation d’une vie. »
Le défilé a commencé par une vidéo présentant les motivations de David, expliquant que sa nouvelle collection utilise le « jean » pour susciter des conversations sur les « gènes » et le cancer de l’ovaire.
Domination turquoise
À la fin de son éblouissant défilé, David s’est présenté sur scène pour marcher main dans la main avec des femmes atteintes du cancer de l’ovaire et d’autres ayant subi un test de mutation génétique. Vêtus de t-shirts turquoise et de jeans, ils ont envoyé un message vraiment saisissant.
La foule s’est levée pour les ovationner.

Robin Hanson dans les coulisses du défilé
Robin Hanson faisait partie de ces femmes. « Quel groupe extraordinaire de femmes fortes!, a-t-elle affirmé. Les autres survivantes m’ont inspirée à continuer et m’ont fait comprendre à quel point j’ai de la chance. »
Robin Hanson faisait partie de ces femmes. « Quel groupe extraordinaire de femmes fortes!, a-t-elle affirmé. Les autres survivantes m’ont inspirée à continuer et m’ont fait comprendre à quel point j’ai de la chance. »

Au sujet de la génétique et des tests
Erinn Monture
« Je vais passer un test génétique dès que j’aurai terminé ma chimiothérapie », déclare Erinn Monture, une survivante qui a défilé avec David sur la passerelle. « Je le fais pour ma sœur et pour ma fille. Si nous pouvons faire quelque chose pour leur éviter de vivre ce cauchemar, ou pour améliorer leur pronostic à l’avenir, alors nous devons le faire. »
Si toutes les femmes courent le risque de développer le cancer de l’ovaire, certaines mutations génétiques peuvent augmenter ce risque. Par exemple, près de 20 % de tous les cas de cancer de l’ovaire découlent d’une mutation des gènes BRCA.
Tout le monde a des gènes BRCA1 et BRCA2. On les appelle des suppresseurs de tumeurs parce qu’ils contribuent à réparer l’ADN endommagé. Une mutation de ces gènes a été associée au cancer du sein et de l’ovaire héréditaires.
« Les tests génétiques permettent aux femmes de déterminer si une surveillance accrue et des mesures préventives sont indiquées dans leur situation », explique la Dre Laurie Elit, M.D., chef de la division de gynécologie oncologique et professeur au département d’obstétrique et de gynécologie de l’Université McMaster. « De nouveaux traitements sont actuellement développés pour les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer de l’ovaire. Ils ciblent les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, ce qui nous aide à combattre plus efficacement la maladie. C’est un pas de géant. »
Pour en savoir plus sur les mutations génétiques et les facteurs de risque de cancer de l’ovaire, consultez la section Facteurs de risque du site ovairecanada.org.