Communiqué - CancerSEEK n’est pas prêt pour le dépistage du cancer de l’ovaire
01 févr. 2018
Approuvé par 
Une nouvelle analyse sanguine appelée CancerSEEK a récemment fait les manchettes en raison de son potentiel de détection de huit types de cancer différents. Faisant appel à une nouvelle approche, CancerSEEK vise à détecter certains gènes et protéines qui pourraient indiquer la présence de la maladie. Malheureusement, son utilisation à grande échelle pour le dépistage du cancer n’est pas attestée par les données scientifiques actuelles.
Nous avons besoin de plus d’information afin de déterminer si ce test pourrait contribuer à sauver des vies.
À l’heure actuelle, CancerSEEK permet uniquement de détecter le cancer de l’ovaire lorsque la maladie est largement répandue. Pour que ce test sanguin soit une méthode de dépistage efficace, il doit pouvoir détecter avec précision le cancer de l’ovaire à un stade précoce, afin que les traitements soient entrepris avant que les tumeurs ne soient trop importantes. Pour ces cas précoces, le taux de dépistage global de CancerSEEK se situe sous la barre des 50 % en moyenne (ce résultat couvre tous les cancers compris à l’étude, et les données n’ont pas été divisées par type de cancer).
Il est important de souligner que le cancer de l’ovaire n’est pas une seule maladie, mais qu’il englobe plutôt un éventail de sous-types de cancer qui réagissent différemment aux traitements. Puisque l’étude ne répartit pas les résultats par sous-type de cancer, il demeure impossible de savoir avec certitude si CancerSEEK permettra d’améliorer le pronostic des femmes atteintes du cancer de l’ovaire de façon considérable.
Bien que CancerSEEK pourrait s’avérer être un outil de recherche utile, ce test n’est pas prêt pour une utilisation à grande échelle. La nouvelle approche qu’il met de l’avant pourrait éventuellement permettre un dépistage efficace du cancer de l’ovaire, mais il faudra encore du temps et des recherches plus approfondies pour raffiner ce test et déterminer les circonstances où il pourrait avoir une incidence positive pour les patientes.