Les donateurs contribuent à vaincre le cancer de l’ovaire
13 mai 2011
Intitulée « Le cancer au Canada », cette étude révèle également que certains des cancers les plus mortels sont négligés par les donateurs, en partie parce qu’il existe trop peu de survivants pour en parler et pour demander l’appui du public. Le rapport répertorie plus de 200 types de cancer et identifie le cancer de l’ovaire parmi les 10 cancers
qui « privent les Canadiens du plus grand nombre d’années de vie ».
En 2009, les décès des suites du cancer de l’ovaire ont privé les femmes canadiennes de 28 600 années de vie potentielles. « Même si son incidence correspond seulement à un neuvième de celle du cancer du sein, en raison de son taux de mortalité élevé il emporte le tiers du nombre de femmes qui meurent du cancer du sein », révèle le rapport.
L’étude déclare qu’un financement accru permettrait d’améliorer le pronostic du cancer de l’ovaire grâce à la recherche sur le dépistage et le traitement, et à une meilleure formation sur ses symptômes.
« L’occasion de sauver des vies chez les femmes atteintes du cancer de l’ovaire repose sur le diagnostic plus précoce du cancer, ce qui n’est pas un mince défi compte tenu de ses symptômes vagues et de l’absence d’un test de dépistage fiable », déclare Karen Greve Young, analyste en recherche sur le cancer chez Ci et co-auteure de l’étude. « Toutefois, les professionnels de la santé ont finalement atteint un consensus sur le fait que les patientes atteintes du cancer de l’ovaire éprouvent des symptômes et ont défini des lignes directrices relatives à leur fréquence et à leur gravité qui peuvent inciter les femmes à consulter leur médecin et aider les médecins à diagnostiquer la maladie plus rapidement. »
« Il est essentiel d’informer les femmes et leurs médecins au sujet des symptômes vagues et persistants du cancer de l’ovaire », ajoute madame Young, dont la mère est morte de cette maladie. « Actuellement, 66 % des patientes diagnostiquées ont des métastases à distance; 72 % d’entre elles meurent en moins de cinq ans. Si davantage de femmes survivaient plus longtemps, elles pourraient créer un réseau de survivantes actif pour encourager la recherche. »
« Les donateurs doivent savoir que leurs dons peuvent faire une énorme différence pour le cancer de l’ovaire », déclare Elisabeth Ross, directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada. « Cette étude démontre clairement ce que permet le soutien financier des donateurs. Nous présenterons ces résultats convaincants aux donateurs, aux commanditaires, aux fondations et aux organismes de financement potentiels lors de nos demandes de financement. »
L’étude a également révélé des différences surprenantes dans les niveaux de financement de différents types de cancer. « Ces différences semblent étroitement liées au nombre de personnes qui survivent au cancer et non pas au nombre de personnes qui en meurent », révèle un communiqué de presse de Ci.
Le cancer au Canada vise à aider les Canadiens « à prendre des décisions en matière de dons pour vaincre le cancer avec leur tête ainsi qu’avec leur cœur ».
« Le défi pour les donateurs consiste à trouver des occasions de financement qui permettent de sauver des vies, tout en respectant la relation personnelle de chacun au cancer », déclarent madame Young et Greg Thomson, co-auteur de l’étude et directeur de la recherche chez Charity Intelligence Canada.
Il existait 278 œuvres de bienfaisance dans le domaine du cancer au Canada au mois d’avril, lorsque le rapport Le cancer au Canada a été publié. « Une seule de ces œuvres de bienfaisance, Cancer de l’ovaire Canada, est vouée exclusivement à vaincre le cancer de l’ovaire », rappelle madame Ross.
Fondé en 1997, Cancer de l’ovaire Canada appuie les femmes atteintes du cancer de l’ovaire et leurs familles, sensibilise le public et les professionnels de la santé et finance la recherche pour mettre au point un test de dépistage précoce, améliorer les traitements et trouver un moyen de guérir cette maladie.
Financement de la lutte contre le cancer
Le budget canadien de recherche sur le cancer est réparti pratiquement également entre la recherche générale sur le cancer et la recherche sur des types de cancer particuliers. Dans le budget de recherche affecté à des types de cancer particuliers, le cancer de l’ovaire reçoit 3,5 % des sommes, alors que le cancer du sein est en tête avec 28 %, suivi par la leucémie avec 12 % et le cancer de la prostate avec 9 %. Dans les dons effectués pour des types de cancer particuliers au Canada, le cancer de l’ovaire reçoit 2,1 % du total, derrière le cancer du sein avec 47 %, les cancers infantiles avec 27 %, la leucémie avec 11 % et le cancer de la prostate avec 8 %.