Annonce des bourses d’études Cœur turquoise 2012
10 octobre 2012
Cancer de l’ovaire Canada, en collaboration avec Darrin Bast, a créé les bourses Cœur turquoise pour encourager les étudiants de deuxième cycle qui effectuent de la recherche sur le cancer de l’ovaire. Chaque bourse a une valeur de 3000 $. Le concours a attiré des candidats de l’ensemble du pays.
Félicitations aux récipiendaires!
Moria Belanger, Université McGill
Les femmes porteuses de mutations du gène BRCA1 courent plus de risque de développer le cancer de l’ovaire. Même si des mutations spécifiques du gène BRCA1 ont été découvertes dans la population canadienne-française, dont les caractéristiques démographiques sont uniques, la fréquence des porteurs est toujours inconnue, en particulier dans les cas de cancer de l’ovaire. Il a également été démontré que les anomalies génétiques dans les échantillons de tissus cancéreux de femmes porteuses de la mutation étaient différentes de celles de femmes non porteuses. Ma recherche vise les objectifs suivants : 1) fournir une meilleure estimation du nombre de porteuses de mutations du gène BRCA1 dans les cas de cancer de l’ovaire parmi cette population unique et 2) étudier les anomalies génétiques dans les échantillons de cancer des femmes porteuses de mutations à l’aide d’une nouvelle technologie d’enquête génétique. Cette recherche aura des incidences importantes pour la gestion clinique des patientes atteintes de cancer de l’ovaire, puisque les femmes porteuses de mutations du gène BRCA1 pourraient profiter de nouveaux traitements contre le cancer. L’étude des anomalies génétiques pourrait permettre d’identifier les gènes touchés chez les femmes porteuses de mutations et favoriser une meilleure compréhension de la biologie de ce type de cancer de l’ovaire.
Kendra Hodgkinson, Université d’Ottawa
Le cancer de l’ovaire est généralement diagnostiqué à un stade avancé, ce qui entraîne un très faible taux de survie au-delà de cinq ans. En améliorant notre compréhension des facteurs de risque de développer le cancer de l’ovaire, nous pourrions élaborer des stratégies de prévention. Les recherches ont révélé que les hormones présentes dans les médicaments comme le traitement hormonal pour la ménopause et les pilules anticonceptionnelles modifient le risque de développer le cancer de l’ovaire. Comme des millions de femmes prennent ces médicaments tous les jours, il est essentiel de comprendre leurs effets sur le cancer de l’ovaire. Ce projet a recours à des modèles de souris et à des lignées de cellules de souris et d’humains pour étudier comment des hormones comme l’estrogène accélèrent la propagation du cancer de l’ovaire. Nous étudions actuellement les fonctions de plusieurs gènes prometteurs afin de comprendre l’action des hormones. En améliorant notre compréhension de la façon dont le cancer de l’ovaire réagit aux hormones, nous pourrions mettre au point de nouveaux traitements ou de meilleures stratégies de prévention.
Jessica Tong, Université Western Ontario
J’étudie l’hypothèse selon laquelle des virus pourraient être utilisés pour traiter et éliminer le cancer de l’ovaire. Certains virus démontrent une préférence pour infecter et tuer les cellules cancéreuses possédant des mutations génétiques spécifiques qui se retrouvent dans le cancer de l’ovaire, mais pas dans les cellules et tissus normaux et sains du corps. Mes expériences se concentrent sur l’analyse de ces virus en laboratoire en utilisant des cellules humaines de cancer de l’ovaire provenant de la banque de tissus de cancer de l’ovaire. Comme les tumeurs diffèrent légèrement d’une patiente à l’autre, je prévois tester divers virus afin de déterminer si certaines mutations sont associées à la capacité d’un virus de tuer cette cellule cancéreuse. Ainsi, mon travail me permettra de conclure si les virus peuvent être utilisés pour un « traitement personnalisé » du cancer de l’ovaire. Comme la majorité des patientes atteintes du cancer de l’ovaire reçoivent des traitements de chimiothérapie standard, je prévois également tester si ces virus améliorent ou nuisent à la capacité des médicaments de chimiothérapie de tuer les cellules de cancer de l’ovaire, ce qui pourrait contribuer à l’élaboration de futurs essais cliniques.
Nhung Hong Vuong, Université d’Ottawa
Il existe trois types différents de cancer de l’ovaire : les tumeurs séreuses, les tumeurs des cellules germinales et les tumeurs des cellules stromales, les tumeurs séreuses constituant 90 % des cas. On croit par conséquent que la majorité des cancers de l’ovaire se développent dans l’épithélium de la surface des ovaires ou dans l’épithélium adjacent des trompes de Fallope distales. Il a été déterminé qu’une augmentation du niveau d’estrogène peut augmenter le risque de cancer de l’ovaire et des études précédentes effectuées par notre laboratoire ont révélé que les souris traitées à l’estrogène et chez lesquelles des tumeurs sont provoquées connaissent une apparition accélérée des tumeurs et une activité cellulaire précancéreuse plus importante. L’objectif de ce projet est de déterminer le mécanisme par lequel l’estrogène accélère l’apparition du cancer de l’ovaire et d’améliorer notre compréhension générale des événements initiateurs du cancer de l’ovaire afin de contribuer à mettre au point des stratégies de prévention et de dépistage précoce.
Récipiendaires des bourses d’études Cœur turquoise des années précédentes :
2011
Mamadou Keita, Université Laval
Mauricio Medrano, Université de Toronto
Samah Rafehi, Université Western Ontario
Kerri Nicole Smith, Université Memorial de Terre-Neuve
2010
Raquel De Souza, Université de Toronto
Jaeline Spowart, Centre de recherche Deeley, BC Cancer Agency
Plusieurs prix Cœur turquoise ont également été décernés en 2010 et en 2012 à des étudiants s’étant démarqués grâce à leurs présentations et affiches de recherche lors de la Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire.