Un prix est décerné à une étude sur l’acceptation du vaccin contre le VPH
5 juin 2012
Dr. Dre Andrea Krawczyk
Lorsque cette psychologue clinicienne d’origine argentino-canadienne a reçu un prix national pour sa recherche sur la prévention du cancer, elle s’est déclarée « personnellement honorée et touchée », mais a ajouté : « cette reconnaissance confirme qu’il s’agit d’un domaine d’étude important, qui peut avoir des répercussions positives sur la vie des gens ».
La Dre Krawczyk, qui vient de recevoir son doctorat de l’Université McGill de Montréal, a été choisie récemment comme récipiendaire du Prix d’excellence en oncologie psychosociale décerné conjointement par Cancer de l’ovaire Canada et l’Association Canadienne d’Oncologie Psychosociale (ACOP).
Ce prix souligne le travail exemplaire des professionnels en oncologie psychosociale et est remis au membre de l’association ayant présenté le meilleur résumé (article ou affiche) portant sur les cancers gynécologiques à l’occasion de la conférence annuelle de l’ACOP, qui s’est tenue à la fin du mois d’avril à Vancouver.
Le prix comprend une bourse de 1500 $ pour appuyer la formation continue du récipiendaire et un certificat de reconnaissance encadré.
Lors de la conférence, la Dre Krawczyk a présenté les résultats de sa recherche de doctorat sur les différences psychosociales et comportementales entre les parents qui avaient accepté que leurs jeunes filles reçoivent le vaccin contre le papillomavirus (VPH) et ceux qui avaient refusé. Le vaccin contre le VPH s’est révélé efficace pour prévenir 70 % des cas de cancer du col de l’utérus. Des programmes de vaccination pour les jeunes filles ont été mis en œuvre au Canada dès 2007.
« Nous souhaitions comprendre pourquoi des parents acceptent ou refusent le vaccin contre le VPH pour leurs jeunes filles », explique la Dre Krawczyk.
Son équipe de recherche a effectué un sondage auprès de 2500 parents provenant du premier groupe québécois à qui le vaccin a été offert pour leurs filles en 2008. Plus de 80 % des parents ayant répondu au sondage avaient accepté le vaccin pour leurs filles de 9 ou 10 ans.
« Les parents qui ne l’avaient pas accepté ou qui entretenaient des doutes s’inquiétaient principalement de l’innocuité du vaccin, parce qu’il était nouveau. »
L’étude a révélé que les parents qui avaient accepté le vaccin contre le VPH avaient suivi la recommandation d’un médecin de famille auquel ils faisaient confiance. Les parents dont la famille et les amis étaient favorables au vaccin contre le VPH étaient également plus susceptibles de l’accepter.
Dans la poursuite de sa carrière en psychologie clinique et en prévention du cancer, la Dre Krawczyk espère mettre au point des interventions pour informer la population au sujet du vaccin contre le VPH et améliorer le taux d’acceptation chez les parents qui sont inquiets.
Elle commence actuellement un stage au centre de traitement du cancer Memorial Sloan-Kettering à New York et a soumis les résultats de sa recherche pour publication dans une revue à un comité de lecture.
La Dre Krawczyk est très heureuse que l’ACOP et Cancer de l’ovaire Canada se soient associés afin de remettre un Prix d’excellence en oncologie psychosociale. « Le moment est vraiment idéal pour recevoir ce prix, alors que je viens de terminer ma thèse de doctorat. Cela m’encourage à poursuivre mes recherches dans le domaine de la prévention du cancer », ajoute-t-elle.
« Par le passé, nous ne pensions jamais disposer d’outils et de technologies comme le vaccin contre le VPH, qui peut prévenir un virus pouvant causer le cancer du col de l’utérus. J’espère que ce vaccin sera de plus en plus accepté et sera offert dans des régions du monde où les gens en ont le plus besoin. Cela pourrait éradiquer le cancer du col de l’utérus pour les générations futures. C’est ce que nous espérons. »