Un investissement clé dans la recherche continue à favoriser des découvertes
19 octobre 2016
Le réseau de banques de tissus a un impact puissant
Ressource importante pour la communauté de recherche, le réseau de banques de tissus recueille et conserve des échantillons de tissus provenant de patientes atteintes du cancer de l’ovaire. Ces échantillons et les données qui y sont associées sont mis à la disposition des scientifiques et des médecins qui étudient le cancer de l’ovaire.
« Les banques de tissus offrent des possibilités de recherche en profondeur, puisque ces bases de données contiennent de l’information très pertinente sur les patientes et les échantillons », affirme la Dre Barbara Vanderhyden, titulaire de la Chaire de recherche Corinne Boyer à l’Université d’Ottawa et chercheuse principale à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. « Les découvertes réalisées grâce aux banques de tissus peuvent avoir des répercussions sur le dépistage, le diagnostic et le traitement du cancer de l’ovaire. »
Mais surtout, les échantillons et les données provenant du réseau de banques de tissus de Cancer de l’ovaire Canada permettent des recherches translationnelles, qui favorisent l’application pratique des découvertes scientifiques au profit des femmes atteintes du cancer de l’ovaire.
Jusqu’à maintenant, les banques de tissus ont permis de nombreuses découvertes. En voici quelques faits saillants :
- Une méthode émergente utilise un petit morceau du tissu tumoral d’une patiente pour faire l’essai de divers traitements de chimiothérapie afin de déterminer lequel fonctionne le mieux. Ces travaux visent à mettre au point une approche plus personnalisée du cancer en identifiant le traitement le plus efficace pour une patiente en fonction de la réaction de son échantillon de tissu aux tests.
- L'identification de biomarqueurs qui contribuent à déterminer quelles patientes réagissent le mieux aux inhibiteurs de PARP, par exemple l'olaparib. Les inhibiteurs de PARP sont de nouveaux médicaments prometteurs qui empêchent la réparation de l’ADN pour éventuellement détruire les cellules cancéreuses. En définissant les conditions nécessaires à l’action des inhibiteurs de PARP, la recherche pourrait mener à la mise au point de stratégies de traitement mieux ciblées.
- Une protéine pouvant prévenir la propagation des cellules cancéreuses. Les niveaux d’une protéine, appelée cycline G2, semblent chuter ou devenir complètement nuls lorsque les cellules deviennent malignes. Cependant, lorsque cette protéine est réintroduite dans les cellules cancéreuses, elle empêche la croissance, la migration et la propagation invasive de la maladie. L’effet de la cycline G2 pour supprimer les tumeurs pourrait être utilisé pour empêcher les métastases de cancer de l’ovaire.
- La preuve d’un lien entre l’endométriose et le risque de cancer de l’ovaire. Le Canada est à l’avant-garde dans ce domaine important et des chercheurs ont récemment publié les résultats d’une étude démontrant un lien génétique. Même si les origines de certains types de cancer de l’ovaire sont encore inconnues, ces nouvelles connaissances pourraient améliorer la compréhension des scientifiques.
Le réseau de banques de tissus de Cancer de l’ovaire Canada comprend actuellement trois sites, chacun hébergé par une institution reconnue pour ses recherches sur le cancer de l’ovaire, soit le BC Cancer Agency, l’Agence régionale du cancer d’Ottawa et le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM).
D’abord mis sur pied comme projet pilote en 2000, le réseau de banques de tissus reste à ce jour l’une des contributions les plus importantes de Cancer de l’ovaire Canada à la recherche. Au cours de la dernière décennie, des échantillons provenant des banques de tissus ont été utilisés dans plus de 450 projets de recherche sur le cancer de l’ovaire au Canada et dans le monde.
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