Percées récentes de la recherche
23 juin 2016
Nouveautés au cours de la dernière décennie
Des femmes atteintes du cancer de l’ovaire et leurs familles ont récemment eu l’occasion d’apprendre les dernières nouvelles de la bouche des scientifiques dans le cadre d’une séance intitulée « La recherche sur le cancer de l’ovaire et vous ». Cette présentation spéciale s’est déroulée en marge de la 8e Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire, qui a réuni les principaux experts du domaine.
La Dre Barbara Vanderhyden, titulaire de la Chaire de recherche Corinne Boyer à l’Université d’Ottawa et chercheuse principale à l’Institut de recherche de l’hôpital d’Ottawa, a ouvert la séance. Titulaire de la Chaire Corinne Boyer depuis déjà 15 ans, elle a joué un rôle essentiel pour approfondir les connaissances sur le cancer de l’ovaire en stimulant la recherche et en améliorant les compétences.
« Quand j’ai commencé mes travaux, il y avait seulement trois autres chercheurs qui s’intéressaient au cancer de l’ovaire au Canada, explique-t-elle. À nous quatre, nous ne pouvions évidemment pas changer le monde comme nous l’aurions souhaité. C’est pourquoi j’ai mis sur pied la Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire et c’est ainsi que nous sommes passés de quatre personnes à plus de soixante chercheurs sur le cancer de l’ovaire dans l’ensemble du pays. »
La croissance de cette communauté de recherche a mené à plusieurs découvertes récentes. Par exemple, nous savons maintenant que le cancer de l’ovaire n’est pas une maladie unique, mais plutôt un ensemble de maladies qui réagissent de façon différente aux traitements. Au fil du temps, les scientifiques ont également réussi à distinguer les caractéristiques des divers types de cancer de l’ovaire, ce qui suggère la possibilité de traitements pouvant cibler plus efficacement la maladie.
Réfléchissant sur les progrès accomplis au cours des dix dernières années, la Dre Vanderhyden a attiré l’attention sur les percées suivantes :
1. La découverte que certains cancers de l’ovaire débutent en fait dans les trompes de Fallope.
Même si l’on croyait au départ que le cancer de l’ovaire débutait dans les ovaires, des études ont démontré qu’au moins la moitié de tous les cas de cancer de l’ovaire séreux de haut degré de malignité débutaient dans les trompes. Dans certaines provinces, les femmes qui subissent une chirurgie abdominale quelconque sont incitées à subir en même temps l’ablation de leurs trompes de Fallope, si elles n’ont plus l’intention d’avoir d’enfants.
2. Deux vastes études au Royaume-Uni et aux États-Unis visent à élargir les méthodes de dépistage dans la population.
Si l’étude américaine a permis de détecter davantage de cas de cancer de l’ovaire, les interventions chirurgicales qui ont suivi n’étaient pas sans risque, et le taux de survie général n’a pas beaucoup changé. L’étude britannique semble suggérer qu’une surveillance des femmes pendant sept à dix ans pourrait entraîner un déclin de la mortalité, mais il faudra quelques années de plus pour confirmer les résultats.
Pour l’instant, il n’existe toujours aucun test de dépistage fiable du cancer de l’ovaire.
3. L’équipe de recherche de la Dre Vanderhyden a développé le premier modèle de cancer de l’ovaire chez des souris au monde, qui reproduit les caractéristiques et les comportements du cancer de l’ovaire chez les humains.
Ces modèles ont été utilisés à grande échelle pour tester les traitements et explorer les origines du cancer de l’ovaire.
Jusqu’à maintenant, les modèles de souris ont permis de mieux comprendre les mutations génétiques qui contribuent au cancer de l’ovaire, la façon dont ces mutations peuvent faire la distinction entre différents types de maladie, et les façons dont les traitements peuvent cibler les mutations.
4. Les thérapies immunitaires semblent toujours prometteuses pour prévenir les récidives.
L’immunothérapie est une approche de traitement émergente qui vise à renforcer la réponse immunitaire au cancer. Elle permet au corps de cibler les cellules cancéreuses et de les détruire en faisant appel à :
-
Des vaccins qui améliorent la réponse du système immunitaire
-
Des inhibiteurs qui changent la façon dont le système immunitaire se régule
-
Un transfert adoptif de cellules T, qui consiste à éliminer les cellules T qui combattent le cancer et à les activer avant de les réintroduire dans la circulation sanguine d’une patiente
5. De nouvelles ressources contribuent à faire avancer les connaissances au sujet du cancer de l’ovaire.
Financé en partie par Cancer de l’ovaire Canada, le réseau national de banques de tissus de cancer de l’ovaire recueille des tissus tumoraux et les met à la disposition des scientifiques ou des médecins qui ont besoin d’échantillons pour leurs recherches. Des centaines de projets ont profité de cette ressource au fil des ans. Parmi ceux-ci, une étude emballante appelée CŒUR, financée par l’Institut de recherche Terry Fox, utilise la banque de tissus pour identifier des biomarqueurs qui pourraient aider à détecter les tumeurs plus rapidement et à prédire la réaction au traitement.
Commanditaire platine de la Conférence canadienne de recherche sur le cancer de l’ovaire, Cancer de l’ovaire Canada est fière d’offrir des programmes comme « La recherche sur le cancer de l’ovaire et vous » à la communauté de femmes et de familles touchées par la maladie. L’organisation a également financé le poste de la Dre Vanderhyden en 2000 dans le cadre d’un partenariat avec l’Université d’Ottawa.
Pour contribuer à la poursuite de ces recherches importantes dans tout le pays, inscrivez-vous à la Randonnée de l’espoir de Cancer de l’ovaire Canada le dimanche 11 septembre 2016 et marchez aux côtés de la Dre Vanderhyden et de ses collègues.*

Vous trouverez les vidéos de « La recherche sur le cancer de l’ovaire et vous » et d’autres webinaires informatifs dans la section Soutien en ligne du site ovairecanada.org.
*La Randonnée se déroule le samedi 10 septembre 2016 à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse et à Ajax, en Ontario.