Une recherche émergente réexamine les sous-types de cancer de l’ovaire
19 juillet 2017
Nous savons depuis des années que le cancer de l’ovaire n’est pas une maladie unique, mais plutôt un ensemble de maladies qui réagissent de façon différente aux traitements. Pour aller plus loin, les scientifiques étudient aujourd’hui le cancer de l’ovaire d’une façon nouvelle.
La majorité des connaissances actuelles sur les sous-types de cancer de l’ovaire est basée sur l’histologie, c’est-à-dire sur l’apparence d’une cellule cancéreuse au microscope. Mais le Dr Sohrab Shah, chercheur principal au BC Cancer Agency, examine ce que contient la cellule cancéreuse – sa composition moléculaire et génomique.

Dr Sohrab Shah, chercheur principal au BC Cancer Agency
« Nous étudions l’intérieur de la cellule cancéreuse pour en savoir plus sur les modèles d’altération de leurs génomes, qui constituent des séquences complètes d’ADN, plutôt que des gènes individuels », explique le Dr Shah.
En étudiant les modifications génétiques qui surviennent lorsque les cellules de cancer de l’ovaire se divisent et se reproduisent, son équipe et lui s’intéressent aux processus biologiques du développement du cancer de l’ovaire. Sa recherche exploite des données provenant de plus de 100 femmes atteintes du cancer de l’ovaire pour repérer des anomalies dans l’ADN des cellules tumorales.
Selon les découvertes récentes du Dr Shah, les trois sous-types les plus courants du cancer de l’ovaire peuvent être subdivisés en fonction des changements structuraux qui frappent leur ADN. Il cite comme exemple le cancer de l’ovaire séreux de haut degré de malignité.
« Au microscope, tous les cas de cancer de l’ovaire séreux de haut degré de malignité se ressemblent, déclare le Dr Shah. Mais d’un point de vue génomique, on distingue deux groupes principaux et cela est prometteur pour améliorer et cibler les traitements. »
« Aujourd’hui, certains types de médicaments sont administrés en fonction de la présence de certaines mutations génétiques particulières, ajoute le Dr Shah. Mais nos recherches indiquent que dans le cas du cancer de l’ovaire, les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 permettent d’identifier uniquement une petite proportion de patientes qui pourraient profiter des avantages des inhibiteurs PARP, alors que d’autres pourraient bien réagir à ces médicaments. »
Même si des tests supplémentaires et des essais cliniques sont encore nécessaires, cette recherche pourrait aider à évaluer la possibilité d’utiliser les modèles d’altération des génomes pour raffiner les sous-types actuels de cancer de l’ovaire et suggérer de nouvelles cibles de traitement.
Si d’autres éléments de preuve l’appuient, cette connaissance pourrait contribuer à faire la distinction entre les patientes qui réagiront bien au traitement standard et celles qui profiteraient plutôt de traitements expérimentaux. Certaines patientes pourraient donc omettre le traitement standard dans les cas où il a été démontré que celui-ci est inefficace en fonction de caractéristiques particulières de la tumeur, évitant ainsi une exposition inutile à la toxicité et aux effets secondaires connexes.
Pour faire en sorte que des travaux importants comme ceux-ci se poursuivent, écrivez à vos représentants élus pour leur demander d’appuyer un investissement fédéral de 10 millions de dollars dans la recherche sur le cancer de l’ovaire. Vous pouvez personnaliser une lettre et l’envoyer en quelques minutes sur ovairecanada.org/plaidez.
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