Étude sur le dépistage auprès des femmes courant un risque élevé de cancer de l’ovaire
3 mars 2017
Les résultats d’une étude à long terme effectuée au Royaume-Uni et intitulée United Kingdom Familial Ovarian Cancer Screening Study (UKFOCSS) ont récemment été publiés dans le Journal of Clinical Oncology.
Cette étude visait à déterminer si un programme de dépistage serait profitable pour les femmes courant un risque élevé de développer le cancer de l’ovaire. Elle portait sur plus de 4000 femmes, qui avaient des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire ou de cancer du sein, ou qui étaient porteuses de mutations génétiques associées au cancer de l’ovaire.

Tous les quatre mois, les médecins faisaient un dosage de leur CA-125, une protéine présente dans le sang dont le niveau peut augmenter chez les femmes atteintes de cancer de l’ovaire. Ces dosages servaient de paramètres dans un calcul mathématique appelé ROCA (algorithme de risque de cancer de l’ovaire) visant à examiner les variations du CA-125 et à évaluer les risques associés.
Lorsque le ROCA indiquait qu’il y avait lieu de s’inquiéter, les femmes étaient invitées à passer d’autres examens et à subir une intervention chirurgicale, au besoin.
Au cours des trois années de l’étude et un an après le dernier examen, 19 cas de cancer ont été détectés, dont dix à un stade précoce. Cinq ans plus tard, 18 cas supplémentaires ont été détectés, mais seulement un à un stade précoce.
Si ces résultats récents confirment que le dépistage auprès des femmes courant un risque élevé de cancer de l’ovaire favorise un dépistage plus précoce, il faudra encore attendre pour déterminer si un tel dépistage permet de sauver des vies.
Elisabeth Baugh
« Nous souhaitons évidemment en savoir plus sur le véritable impact du dépistage auprès des femmes qui courent un risque élevé de développer cette maladie », a déclaré Elisabeth Baugh, directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada. « Jusqu’à maintenant, la science n’a pas démontré qu’un dépistage précoce contribue à sauver des vies. Même si nous espérons évidemment qu’une méthode de dépistage du cancer de l’ovaire soit mise au point, elle doit reposer sur des preuves solides. »
D’ici là, les femmes courant un risque élevé de cancer de l’ovaire sont incitées à discuter avec leur médecin des mesures préventives qu’elles peuvent prendre, notamment l’ablation chirurgicale des trompes de Fallope et des ovaires.