La sensibilisation est déficiente dans le monde, mais les femmes canadiennes offrent des raisons d’espérer
24 octobre 2018
Une nouvelle étude internationale révèle que les femmes canadiennes atteintes du cancer de l’ovaire donnent une note de 4,6 sur 10 au gouvernement pour ses efforts pour lutter contre cette maladie. Selon les statistiques, la recherche sur le cancer de l’ovaire est sous-financée depuis de nombreuses années. Comme ce manque de financement freine les progrès scientifiques, les taux de survie ne se sont pas améliorés en cinq décennies.

Pour changer le statu quo, Cancer de l’ovaire Canada lance un programme national de revendication afin d’inciter le gouvernement fédéral à augmenter ses investissements pour favoriser de meilleurs traitements, puisque très peu de nouvelles options ont été mises à la disposition des femmes depuis les années 90.
Plus tôt ce mois-ci, la ministre de la Santé Ginette Petitpas Taylor a discuté de la nécessité de passer à l’action avec Elisabeth Baugh, directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada, la Dre Barbara Vanderhyden, titulaire de la Chaire de recherche Corinne Boyer sur le cancer de l’ovaire et Julee Pauling, une femme qui vit une récidive.

La ministre de la Santé Ginette Petitpas Taylor rencontre Julee Pauling, Elisabeth Baugh, et Dre Barbara Vanderhyden
« Lorsque nous tapons sur des tambours pour dire que nous sommes encore là, les gens nous remarquent. Et les gens s’intéressent à notre cause, déclare Julee. Lors de notre entretien, j’ai rencontré un autre être humain, une autre femme qui nous a vraiment écoutés et qui nous a offert son soutien pour franchir les rouages de la machine gouvernementale. »
Parallèlement à ces efforts, les résultats de l’étude internationale la plus importante et la plus complète sur le cancer de l’ovaire ont été dévoilés le 18 octobre dans le cadre du congrès de la Société européenne d’oncologie médicale qui se tient à Munich. L’étude Every Woman Study de la World Ovarian Cancer Coalition comprend de l’information provenant de plus de 1 500 patientes atteintes du cancer de l’ovaire issues de 44 pays et vise à mieux comprendre l’expérience de cette maladie à l’échelle internationale.
Résultats généraux :
- Plus des deux tiers (69,1 %) des femmes atteintes du cancer de l’ovaire n’avaient jamais entendu parler de la maladie, ou ne savaient rien à son sujet avant leur diagnostic
- En moyenne, 78,3 % des femmes ont consulté un médecin au sujet de leurs symptômes
- En moyenne, 54,7 % des femmes ont subi des tests génétiques avant ou après leur diagnostic
Les 156 répondantes canadiennes au sondage présentaient des différences marquées par rapport à la moyenne. Les Canadiennes étaient :
- Plus susceptibles d’affirmer en savoir beaucoup ou savoir quelque chose au sujet du cancer de l’ovaire avant leur diagnostic (40,1 % par rapport à 30,5 %)
- Plus susceptibles de consulter un professionnel de la santé au sujet de leurs symptômes (85 % par rapport à 78,3 %)
- Plus susceptibles d’avoir subi des tests génétiques avant ou après leur diagnostic (66,9 % par rapport à 54,7 %)
« Après avoir misé sur la sensibilisation avec nos programmes et bien sûr avec notre campagne qui a suscité un débat national sur les ovaires, nous en sommes à un tournant important et nous devons passer de la sensibilisation à la revendication », a déclaré Elisabeth Baugh, qui est aussi présidente de la World Ovarian Cancer Coalition. « L’étude Every Woman Study révèle que les femmes canadiennes atteintes du cancer de l’ovaire sont très conscientes des réalités de la maladie et demandent au gouvernement d’assumer une part de responsabilité pour susciter des changements qui pourront leur sauver la vie. »

Au lancement de Every Woman Study: Frances Reid, chercheuse; Annwen Jones, vice-présidente de World Ovarian Cancer Coalition, directrice générale de Target Ovarian Cancer; Dr Sven Mahner, président d'obstétrique et gynécologie à LMU Munich; Elisabeth Baugh; Dr Amit Oza, membre du groupe consultatif d'experts
« À l’échelle internationale, l’incidence du cancer de l’ovaire est à la hausse. Le Canada comprend un réseau de scientifiques de pointe dans le domaine et a donc l’occasion de briller sur la scène mondiale en faisant partie de la solution à cet enjeu planétaire, poursuit-elle. Un investissement fédéral de 10 millions de dollars dans la recherche permettrait à nos chercheurs de collaborer à l’échelle nationale pour surmonter les principaux défis qui empêchent d’améliorer le pronostic. »
L’étude Every Woman Study est un appel à l’action mondial, qui produit déjà des effets au Canada. Cancer de l’ovaire Canada demande à davantage de Canadiens d’exprimer leurs préoccupations au sujet de ce problème de santé des femmes négligé, et d’inciter ainsi les décideurs à l’échelle nationale à contribuer à sauver la vie des femmes.
« C’est quelque chose de s’attaquer à une maladie qui accuse un retard d’une génération sur les autres. Nous éprouvons de la tristesse parce que le retard est tellement important, mais aussi de l’espoir parce que nous sommes tellement proches d’une solution, ajoute Julee. Nous nous battons pour toutes les femmes, pas seulement pour nous-mêmes. C’est pourquoi il est si important de poursuivre nos efforts. »
Le prochain budget fédéral du Canada devrait être présenté en février 2019, et les discussions sont déjà en cours. Vos représentants élus fédéraux doivent entendre parler de la nécessité d’intensifier la recherche sur le cancer de l’ovaire. Lorsque vous leur envoyez une lettre en utilisant l’outil à votre disposition sur la page Écrivez à vos représentants élus, la ministre de la Santé en reçoit automatiquement une copie.
Vous avez déjà envoyé une lettre? Invitez vos amis et les membres de votre famille à faire de même. Vous trouverez des conseils utiles sur la page Une conversation qui peut sauver des vies.
Votre don à Cancer de l’ovaire Canada appuie nos efforts de revendication pour obtenir un investissement fédéral de 10 millions de dollars dans la recherche qui permettrait aux scientifiques de tout le pays de travailler ensemble à des projets à grande échelle pour améliorer les traitements. Veuillez faire un don aujourd’hui sur le site ovairecanada.org/faire-un-don.